L'aquarelle s'est imposée à moi comme une évidence de légèreté et de poésie. De fragilité aussi, pour l'aléatoire du résultat, quand une auréole ou un ajout superflu peuvent gâcher ce qui avait démarré dans l'enthousiasme et qu'il faudra recommencer.
J'aime peindre en extérieur, sur le motif, avec tous les aléas temporels et climatiques que cela comporte, traduire une atmosphère dans l'urgence.
Mais j’aime aussi prendre mon temps et peaufiner mes ressentis, en atelier ou au calme chez moi, en écoutant de la musique.
Longtemps centrée sur la nature, la campagne et ses paysages bucoliques, la mer et ses bateaux qui se meuvent au gré des marées, j'ajoute à présent à mes envies de retranscription quelques personnages bienveillants, des enfants en particulier, pour cette touche d'humanité et de tendresse qui me tiennent à cœur, souvenirs de voyage passés ou imaginaires.
Ce geste de peindre, empreint de la concentration qu'il nécessite, me procure un sentiment d'une évasion bienvenue et salutaire où tout devient possible.
Pourtant nos tableaux nous échappent, la peinture c'est aussi le regard de l'autre, celui qui est touché par cette expression de nous qui transparaît dans nos œuvres. Et cette alchimie-là participe du plaisir de la création.
