Je suis arrivé tardivement à la sculpture, comme à l’aboutissement d’un long chemin, et c’est probablement l’utilisation de la 3D pendant toute ma carrière professionnelle qui m’a permis de réfléchir en volume.
Ainsi j’ai décidé un beau jour de franchir le pas et d’expérimenter la terre cuite.
S’est alors ouvert devant moi un univers bouillonnant de matière d’ou sortaient êtres et animaux.
La souplesse de la terre permet d’en extraire des finesses très difficiles à atteindre dans d’autres matières et d’autre part laisse la faculté de pouvoir recommencer un modèle à l’infini, car rien n’est figé.
Sa malléabilité en fait donc mon médium de prédilection, et je l’ai travaillé en autodidacte.
Rester fidèle à la nature est une de mes priorités, et l’on peut appeler mon style de réaliste, ce qui est tout à fait un compliment.
Enfin, je travaille tout particulièrement mes patines car c’est la touche finale qui permet d’animer définitivement, ou comme on voudra, de contribuer définitivement à la naissance de mes modèles.
Mon objectif est atteint quand l’attention du public est captée par la sculpture, car j’ai alors le sentiment d’avoir réussi, à mon échelle, à montrer la beauté qui était pourtant déjà là...