Elle découvre la céramique dans les années 2000 et quitte l’éducation nationale en 2006 pour s’y consacrer à plein temps.
Autodidacte, elle s’est spécialisée dans les techniques de raku et d’enfumage qu’elle exploite dans ses sculptures. Cette technique de cuisson japonaise joue sur les chocs thermiques. Chauffée rapidement dans un four à 1000 C°, la pièce préalablement émaillée est retirée incandescente, puis enfumée en la plongeant dans la sciure. L’extrême réduction due à cet enfumage, révèle des craquelures et provoque des métallisations spécifiques au raku.

Ses sculptures racontent la femme d’ici ou d’ailleurs, femme digne et fière sur le chemin de la vie, femme mère, femme dans son rapport aux autres et à la terre, la femme et son histoire. Elles racontent aussi l’enfance innocente et confiante.

Chaque pièce est unique. Pas de croquis, pas d’ébauche, sous ses doigts, la terre se tend, s’imprime, se lisse ou se craque. La terre impose aussi ses règles, et elle aime jouer de ses torsions, sublimer les déchirures. Les corps prennent alors forme et révèlent leur force et leur douceur sous les influences du feu, de l’air et de l’eau.